VIE NOUVELLE

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Troisième partie : 2ème chapitre

 

 

Conception nouvelle
de l'Antichrist

 

Quel est le sens réel du mot Antichrist ?

 

 

 

 

Trois choses sont certaines, dont aucun chrétien ne peut douter : L'Antichrist est une réalité. Il doit se révéler, être ouvertement connu dans les derniers temps. Il doit causer beaucoup de mal sur la terre, faisant une guerre déclarée au Christ et au christianisme. Ces choses sont claires et clairement exposées dans l'Écriture. Mais c'est sur le sens du mot Antichrist qu'il s'agit de s'entendre. Que signifie-t-il de précis et de déterminé ?



 

Etymologiquement, Antichrist  veut dire : contre Christ. Mais encore, quelles sortes de maux doit-il causer ? Quels seront ses moyens d'action ?

Ces trois derniers points ne sont pas clairs comme les premiers. Aussi, les idées avancées à leur sujet par les docteurs sont aussi contradictoires qu'obscures et peu fondées.
 Toute cette confusion, toutes ces embarrassantes conjonctures ne proviendraient-elles pas du fait que l'on a, en toute bonne foi, admis pour vrais des principes faux 
?  

Et si toute cette confusion tenait au fait que l'on a conçu l'Antichrist comme étant une personne ? S'il était vraiment une personne, il ne paraît pas possible qu'après tant de recherches, tant de travail accompli par les docteurs les plus compétents, on soit si peu avancé.
 Mais si le principe est faux, la confusion n'a rien d'étonnant. Le plus habile des avocats est toujours embarrassé, il est même au-dessous de sa tâche, devant une mauvaise cause.

Ce principe donc, ou ce supposé principe, à savoir, que l'Antichrist est une personne, sur lequel se basent tous les docteurs que je connais, je l'accuse, moi, d'avoir embrouillé la question au point de rendre plus qu'obscures, impénétrables, les notions que nous donne l'Écriture sur la question.

 

 

Ce principe, ou supposé tel, aiguillant nos commentateurs sur une fausse voie, les a obligés à inventer, à construire de toutes pièces un échafaudage de détails et de circonstances qui ne se trouvent pas dans l'Écriture, mais qui ont pris la place de celles qui y sont.

 

 

Et c'est ainsi que l'on a fini, à force de chercher dans cette direction, par découvrir l'Antichrist, par le voir avec les yeux de la foi, là où il n'est certainement pas, au lieu de le voir là où certainement il se trouve.

Il n'est, au reste, pas un monarque dans l'Écriture ou dans l'histoire, célèbre par sa cruauté vis-à-vis du peuple de Dieu, où les commentateurs n'aient vu un type de l'Antichrist, soit prédit, soit figuré. Il est tout naturel qu'imbus de cette idée, les commentateurs trouvent obscurs les passages de l'Écriture où est décrit l'Antichrist, et qu'ils passent outre sans comprendre, sans soupçonner même leur véritable signification.

Nous avons donc passé en revue et examiné soigneusement toutes ces théories et sommes arrivés à la certitude qu'elles ne reposaient que sur de fausses hypothèses. Et comme la question intéresse le salut de multitudes d'âmes, non pas seulement dans la génération à venir, mais peut-être même dans la génération présente, qui songera à nous faire un grief de chercher à présenter un système rationnel rassemblant, en un tout concret, toutes les données de l'Écriture sur la question :
 L’Antichrist qui est-il ?

Tenant compte de tous les signes présentés par l'Écriture, aussi bien que d'autres que nous offre le recul du temps (et le temps est le meilleur interprète des prophéties), l'Antichrist, ou contre-Christ, dont l'apparition et la manifestation sont prédites pour l'époque qui précède immédiatement le retour du Seigneur, est un corps moral, [une collectivité] composé d'innombrables individus (comme l'Église du Christ sur la terre, qui est aussi un corps, le Corps mystique du Christ). Ces individus peuvent, à certains égards, se trouver très séparés les uns des autres, mais ils sont moralement unis et animés d'un même et implacable esprit de haine contre le Christianisme, contre l’Église (Corps du Christ sur la terre)  comme l’Écriture l’annonce pour la fin des temps : « Pourquoi ce tumulte parmi les nations, ces vaines pensées parmi les peuples ? Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils et les princes se liguent-ils avec eux contre IHVH-Adonaï et contre son Christ ? » (Ps : 2, 1-2)

Lorsque ce corps moral, par l'adjonction d'un nombre suffisant d'individus, aura atteint son plein développement, quand il aura acquis la force voulue et les armes nécessaires, quand il se sera libéré de toute crainte et de toute contrainte, arrivé à cet état,
 ce corps sera le véritable et le seul Antichrist de l'Écriture.      

Avec toutes les armes dont il disposera, ce corps antichrétien fera, à l'Église, alors en pleine décadence [comme nous le constatons de nos jours :  voir article : l’APOSTASIE], aussi bien qu'au corps du Christ, le Véritable Christianisme, une guerre sans merci ; il lui causera les plus dures, les plus terribles pertes, et, s'il n'arrive pas à les exterminer, ce ne sera pas faute de l'avoir voulu et essayé, mais ce sera uniquement faute de temps ; ce ne sera, selon la parole du Seigneur, que parce que ces jours seront abrégés. En sorte que cet Antichrist, au moment même où il arrivera au terme de sa course, se trouvera être au commencement du « JOUR DU SEIGNEUR »  ; il sera face à face avec le Christ descendant du ciel dans sa puissance et sa gloire, dans cette majesté décrite de façon si terrifiante, et grandiose à la fois, dans l'Apocalypse, dans les écrits de saint Paul, dans les Évangiles et dans les prophètes, ainsi que nous allons le voir.      

Pour nous assurer de la valeur de ce système, ce n'est pas d'un regard distrait qu'il nous faut lire les passages de l'Écriture où il est question de l'Antichrist et de cette ultime tribulation, les passages, notamment, où le sujet est traité, non de façon accidentelle, mais systématique.    

Si, d'une part, tous ces passages, s'harmonisant et concordant bien, expliquent facilement, sans violence comme sans procédure artificieuse, l'Antichrist par un corps moral, et si, d'autre part, rien ne s'explique convenablement par un individu, nous pouvons conclure que notre but est atteint.

 

 


Définition de l'Antichrist

 

La première chose qui se saisit bien, si l'Antichrist est un corps moral [une collectivité], mais qui ne se comprend plus du tout si l'Antichrist est une personne, c'est la définition même de ce mot : Antichrist, sa définition biblique. Ce mot ne se trouve que deux ou trois fois dans tout le Livre sacré, et c'est dans les Épîtres de saint Jean, là, justement, où la définition s'en trouve donnée.  

Si nous demandons au disciple bien-aimé ce qu'est l'Antichrist, il nous répond par ces mots : « Tout esprit qui confesse Jésus-Christ, venu en chair, est de Dieu ; et tout esprit qui ne confesse pas ce Jésus n'est pas de Dieu, c'est celui de l'Antichrist dont on vous a annoncé la venue, et qui
 maintenant est déjà dans le monde. Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que Celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. Eux, ils sont du monde; c’est pourquoi ils parlent d’après le monde, et le monde les écoute. » (1 Jean, chap. 4, v. 3-5) (Note : s’il s’agissait d’une personne il n’est pas possible que celle-ci soit déjà présente du temps de Jean et qu’elle soit également présente à la fin des temps ! Il s’agit donc d’un corps, d'un organisme, d'une collectivité antichrist qui a commencé son développement depuis les temps apostoliques, et non d’une personne).     

Peut-être trouverez-vous que j'use de quelque puérile équivoque, ou de sophisme, parce que je donne aux paroles de saint Jean le nom de la vraie définition de l'Antichrist, certain, comme vous l'êtes, que l'apôtre parle ici, non de la personne, mais de
 l'esprit de l'Antichrist. Mais si vous étudiez ce texte avec plus d'attention, comme aussi l'explication que je vais en donner, peut-être découvrirez-vous bien un sophisme, mais ce sophisme apparaîtra sous un jour que vous ne prévoyez pas.

L'apôtre dit ici à tous les chrétiens deux choses claires :

La première, c'est que l'Antichrist est tout esprit qui se détache (ou sépare) de Jésus. Cette expression est assurément toute particulière. Elle est d'autant plus digne d'une attention spéciale. Le détachement (ou la séparation) de Jésus, selon la propre et naturelle signification du mot, veut dire l'apostasie vraie et formelle de la religion chrétienne jusque-là professée, non pas simplement une apostasie passive, mais une apostasie agissante et déclarée.


En d'autres termes, ce sera l'enseignement de doctrines blasphématoires reniant la Messianité et la Divinité de Jésus-Christ. L'apôtre
 Paul déclare que dans les derniers temps beaucoup abandonneront la foi. On finira par haïr la Vérité chrétienne dans son ensemble. Ce sera l’apostasie totale où l’on rejettera tout ce qui est de Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Ce sera l’apostasie. La Divinité de Jésus-Christ, le Fils Unique de Dieu, sera reniée en milieu chrétien ! L’épître de Jude donne un tableau saisissant de cette Chrétienté apostate : « Car il s’est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps, des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient notre seul maître et Seigneur Jésus-Christ… Souvenez-vous des choses annoncées d’avance par les apôtres de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ils vous disaient qu’à la fin des temps il y aurait des moqueurs, marchant selon leurs convoitises impies ; ce sont ceux qui provoquent des divisions, hommes sensuels, n’ayant pas l’Esprit. » (Jude 1, 4 & 17-19)      

Tout ceci est parfaitement compréhensible. Tous les chrétiens appartenant, soit au vrai, soit au faux christianisme, sont, d’une manière ou d’une autre, unis au Christ et le Christ est uni à eux, la liaison de deux choses étant nécessairement mutuelle.
 Cette liaison n'est autre, pour parler d'une façon générale, que la foi en Jésus, qui agit à la façon d'une corde solide. En fait, il en est ainsi lorsque la foi est accompagnée de l'espérance et de l'amour.       

Mais cette foi, qu'elle soit forte, comme celle d'un bon chrétien, qu'elle soit faible, comme celle d'un hérétique, n'en constitue pas moins un lien véritable qui, de toute façon, rattache à Jésus, établissant entre Lui et le croyant une certaine relation, une certaine union, dont la résistance dépend de la solidité de cette foi.     

Maintenant donc, détruire ce lien, renier le Fils de Dieu fait homme, le Messie des Écritures, abandonner toute croyance, aller même jusqu'à s'en moquer, à avoir honte du nom de chrétien, c'est là, proprement, apostasier.
 Et l'apostasie de la religion chrétienne, l'Écriture l'a annoncée pour les derniers temps en termes parfaitement clairs ! (Voir S. Luc, chap. XVIII, 8 ; chap. XVII, 25-31 ; 2 Tim. III, 1-8 ; et tant d'autres passages).Quand elle sera presque universelle, devenant une guerre déclarée contre le Christ, lorsque, non contents d'être détachés (séparés) eux-mêmes de Jésus-Christ, beaucoup mettront toutes leurs forces à essayer d'en détacher d'autres, ce sera, alors, nous dit saint Jean, le véritable Antichrist. 

Or, l'Antichrist, dit encore saint Jean, était déjà dans le monde, de son temps : « Mes petits enfants, c'est la dernière heure. Comme vous avez appris que l'Antichrist doit venir, aussi y a-t-il maintenant plusieurs Antichrists : par là nous connaissons que c'est la dernière heure. » (1 S. Jean II, 18). Déjà de son temps, plusieurs apostasiaient la foi chrétienne, reniaient Jésus-Christ, devenaient ensuite ses plus grands, ses plus implacables ennemis. A ceux-là, l'apôtre donne le nom d'Antichrists, et afin que personne ne pense qu'il veut parler ici des Juifs ou des païens, lesquels, à cette époque, persécutaient Jésus et son corps mystique, il ajoute un peu plus loin : « Par là, nous connaissons que c'est la dernière heure. Ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n'étaient pas des nôtres ; car s'ils eussent été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous ; mais ils sont sortis afin qu'il soit manifeste que tous ne sont pas des nôtres. » Parlant de l'apostasie des temps de la fin, saint Paul dit en substance la même chose, à savoir que, déjà de son temps, le mystère d'iniquité avait commencé (2 Thess. II, 7).       

 

De cette définition de l'Antichrist, la plus claire, la plus formelle, que l'on trouve dans l'Écriture, il résulte que l'on peut légitimement tirer cette conséquence que l'Antichrist annoncé ne peut pas être un homme, un individu, mais un corps moral qui commença à se former dès l'époque des apôtres, parallèlement au Corps mystique du Christ, se développant à travers les siècles ; qu'il existe actuellement, bien grandi et robuste, et qu'enfin il se montrera dans le monde, arrivé à son plein épanouissement, quand sera parachevé le mystère d'iniquité.

 


L'examen que nous allons faire des autres données de l'Écriture sur l'Antichrist dont nous sommes menacés, fera ressortir son action dans le monde et son véritable caractère.

 

 

 

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L'Antichrist dans l'Apocalypse

 

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24/10/2013
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