Le cardinal Raymond Burke évoque la crise de l’Eglise
Le cardinal Burke y désigne clairement la manière « diabolique » dont la confusion et l’erreur ont gagné non seulement le monde, mais aussi l’Eglise qui semble vouloir y répondre en manquant de « clarté et de courage pour l’annonce de l’Evangile de la vie et de l’Amour divin ».
S’il est absurde de penser que le pape puisse enseigner l’erreur en raison des promesses de Notre Seigneur Jésus Christ (« les portes de l’enfer ne prévaudront pas »), le cardinal Burke répond à sa manière à ceux qui tentent de justifier chacun des dires du pape François en essayant des les « expliquer doctrinalement » : il faut « distinguer, ainsi que l’Eglise l’a toujours fait, entre les paroles de l’homme qui est pape, et les paroles du pape en tant que vicaire du Christ sur terre. Au Moyen Age, l’Eglise parlait des deux corps du pape : le corps de l’homme et le corps du vicaire du Christ. En fait, la vêture traditionnelle du pape, spécialement la mozzetta rouge avec l’étole représentant les apôtres saint Pierre et saint Paul, représente visiblement le vrai corps du pape lorsqu’il expose l’enseignement de l’Eglise. »
Le pape François parle souvent « en son premier corps », rappelle le cardinal Burke, « même dans des documents qui par le passé ont constitué un enseignement plus solennel ».
« Sans cette distinction, nous pourrions facilement perdre le respect de la papauté ou être conduits à penser que, si nous ne sommes pas en accord avec les opinions personnelles de l’homme qui est le pontife romain, il nous faudrait rompre la communion avec l’Eglise », poursuit plus loin le cardinal, mettant clairement en garde contre la tentation actuelle du schisme.
Le devoir du fidèle aujourd’hui est « d'étudier plus attentivement les enseignements de la foi contenus dans le Catéchisme de l’Eglise catholique, et être prêts à défendre ces enseignements contre tout mensonge qui porterait atteinte à la foi et donc à l’unité de l’Eglise », quel que soit le prix, a déclaré le cardinal Burke, reconnaissant que « ces temps extrêmement difficiles où nous vivons » peuvent « de manière réaliste », « sembler apocalyptiques ».
Ainsi, à propos du message de Notre Dame de Fatima, il a déclaré : « En célébrant le centenaire des apparitions de Notre Dame de Fatima, nous devons nous rappeler comment son message, ou comme on l’appelle parfois, son secret, a pour principal objectif de répondre à une apostasie largement répandue dans l’Eglise et à la défaillance des pasteurs de l’Eglise par rapport à sa correction. »
Le cardinal a ajouté : « ... Nous savons que le dernier chapitre de l’histoire de ces temps est déjà écrit. C’est l’histoire de la victoire du Christ sur le péché et son fruit le plus mortel, la mort éternelle. Il nous reste à écrire, avec le Christ, les chapitres intermédiaires, par notre fidélité, notre courage et notre générosité en tant que véritables coopérateurs, véritables soldats du Christ. Il nous reste d’être les bons et fidèles serviteurs qui veillent pour ouvrir la porte au Maître à son retour. »
La traduction intégrale de sa conférence se trouve ici.
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