VIE NOUVELLE

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Le combat final entre la Vierge Marie et le Démon

 

 

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La fin des derniers temps annoncée par Notre Dame de Fatima

 

 

 

 

La Vierge Marie a montré à Soeur Lucie, la voyante de Fatima,

que nous étions dans les derniers temps !

 

 

Ecoutons Soeur Lucie dans cet extrait de l’entretien authentique qu'elle a eu avec le Père Fuentes, prêtre Mexicain et vice postulateur des causes de béatification des voyants :

 

« Père, la Très sainte Vierge ne m’a pas dit que nous sommes dans les derniers temps du monde, mais Elle me l’a fait VOIR pour trois motifs :

 

Le premier parce qu’Elle m’a dit que le démon est en train de livrer une bataille décisive avec la Vierge et une bataille décisive est une bataille finale où l’on saura de quel côté est la victoire, de quel côté la défaite. Aussi, dès à présent, ou nous sommes à Dieu ou nous sommes au démon ; il n’y a pas de moyen terme. 

 

Le second parce qu’Elle a dit, aussi bien à mes cousins qu’à moi-même, que Dieu donnait les deux derniers remèdes au monde : le Saint Rosaire et la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, et ceux-ci étant les deux derniers remèdes, cela signifie que ce sont les derniers, qu’il n’y en aura pas d’autres.

 

Et troisièmement parce que toujours dans les plans de la Divine Providence, lorsque Dieu va châtier le monde, il épuise auparavant tous les autres recours. Or, quand Il a vu que le monde n’a fait cas d’aucun, alors comme nous dirons dans notre façon imparfaite de penser, Il nous offre avec une certaine crainte le dernier moyen de salut, Sa Très Sainte Mère. Car si nous méprisons et repoussons cet ultime moyen, nous n’aurons plus le pardon du Ciel, parce que nous aurons commis un péché que l’Évangile appelle le péché contre l’Esprit Saint, qui consiste à repousser ouvertement, en toute connaissance et volonté, le salut qu’on nous offre. Souvenons-nous que Jésus-Christ est un bon Fils et qu’Il ne permet pas que nous offensions et méprisions sa Très-Sainte Mère. Nous avons comme témoignage patent l’histoire de plusieurs siècles de l’Église qui, par des exemples terribles, nous montre comment Notre-Seigneur Jésus-Christ a toujours pris la défense de l’honneur de Sa Mère. » (Source  Frère Michel de la Sainte Trinité : Toute la vérité sur Fatima T 3, Le Troisième Secret, p 338)

 

 

 

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Depuis le livre de la Genèse jusqu’à celui de l’Apocalypse, la sainte Écriture raconte le combat entre la Sainte Vierge et Satan en annonçant l’issue finale  :

 

«  Elle t’écrasera la tête.  » (Gn 3, 15). 

 

Nous sommes donc certains de l'issue de ce combat : La Victoire finale de Notre Dame !

 

 

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Vous savez en quel temps nous sommes,

c’est l’heure de vous réveiller.  

 

(Saint Paul, épître aux Romains 13, 11)

 

 

 

 

« Il n’y a que les poissons morts qui suivent le courant » (Proverbe chinois)

 

C’est faute d’information que les armées même les mieux organisées perdent les batailles. C’est faute de taire, d’étouffer et de cacher aux fidèles les signes des temps et les avertissements du Ciel, que le monde se perd et que tant de Chrétiens restent dans leur sommeil spirituel pour le malheur du plus grand nombre.

 

Nous savons donc avec certitude, en tout cas depuis les révélations de Notre Dame de Fatima et avec les quatre signes irréfutables, que nous sommes bel et bien dans la période eschatologique que la Bible nomme: La Fin des Derniers Temps. Et nous savons selon les Ecritures que la Seconde Venue de Notre Seigneur Jésus-Christ pour instaurer le Royaume de Dieu sur la terre est précédé par la grande apostasie de la fin des temps, apostasie qui n'est plus à démontrer tant la chose est manifeste et nous crève les yeux ! 

 

Or, les plus grands experts des apparitions de Fatima, et en l’occurrence le plus célèbre de tous, le Père Alonso expert officiel de Fatima, sont tous unanimes : le troisième secret de Fatima annonce sans aucun doute possible l’apostasie de la fin des temps. Ce qui veut dire que nous sommes plongés en ce moment-même dans l’accomplissement de cette prophétie mariale du troisième secret ! Ce qui veut également aussi dire que nous sommes par définition à la fin des derniers temps ! Fin des derniers temps qui annonce donc la Seconde Venue de notre Seigneur. Sommes-nous assez conscients du temps dans lequel nous vivons ?!

 

Concernant le troisième secret de Fatima et l’apostasie des derniers temps, voici un long extrait du livre, déjà cité plus haut, de Frère Michel de la Sainte Trinité : TOUTE LA VÉRITÉ SUR FATIMA (Tome 3 chapitre 7)

 

 

 

 

CHAPITRE VII

 

 

LA GRANDE APOSTASIE DES DERNIERS TEMPS

 

ANNONCÉE PAR LES ÉCRITURES

 

 

 

Nous savons de source sûre que quelqu'un, à force d'interroger sœur Lucie sur le contenu de l'ultime Secret, en obtint finalement cette réponse concise : «C'est dans l'Évangile et dans l'Apocalypse, lisez-les !» Loin d'être évasive, par la seule mention de l'Apocalypse, la réponse de la voyante nous apporte une précieuse indication : le Secret de Fatima rejoint les grandes prophéties du Nouveau Testament annonçant l'avenir de l'Église jusqu'à la fin des temps. D'autre part, sœur Lucie n'a-t-elle pas déclaré au P. Fuentes que la Vierge Marie lui avait fait voir clairement que nous étions dans «les derniers temps du monde» ?

 

Suivons donc le précieux conseil de la voyante. Faute de connaître les dernières paroles du grand Secret de Marie, reportons-nous à l'Écriture sainte, sûrs que la prophétie de Fatima ne peut en être que l'explicitation et l'application à notre époque. De plus, nous le savons maintenant, l'ultime Secret concerne "les dogmes de la foi" et l'avenir de l'Église. Dans le vaste enseignement de la Révélation ayant trait aux "derniers temps", nous pourrons donc nous en tenir à ce seul aspect.

 

 

 

LES PROPHÉTIES MÉPRISÉES

 

L'enseignement de Jésus et des Apôtres au sujet des "derniers temps" semble avoir totalement disparu de la pensée de nos théologiens et de nos Pasteurs. Notre Père, l'abbé de Nantes, au début d'un savant examen de toutes les données de l'Écriture et de la Tradition sur ce thème des "derniers temps", en fait le triste constat. Actuellement, l'Église officielle fait profession de ne rien connaître de son avenir :

 

«On peut le dire, elle avance les yeux crevés par ses savants et l'imagination barrée par les fantaisies insanes de trop d'illuminés. Le Christ lui a révélé la fin des temps, elle ne sait plus rien en lire ni en dire. Elle préfère se livrer à la sociologie prospective pour repérer les "signes des temps" ! Le dernier livre de la Bible est l'Apocalypse, c'est-à-dire le Dévoilement de ce qui doit advenir de l'Eglise depuis le Christ jusqu'à la consommation des siècles, elle le méprise ! Sur ce qui va arriver, demandez à un prêtre moderne, à un exégète patenté, ce que l'Écriture et la Tradition nous en révèlent. Il y a neuf chances pour une qu'il vous réponde: "Mais mon bon ami, on n'en sait strictement rien ! "

 

«C'est grave, c'est un grand dommage, et c'est une insulte à Dieu qui a parlé utilement pour nous et pour notre salut. C'est faute de services de renseignements que les armées les mieux organisées perdent les batailles. C'est faute d'avertissements inspirés que le monde se perd...» ("La Contre-Réforme catholique au XXè siècle", n° 83, août 1974, p. 9-10).

 

Remarquons-le, le mépris des prophéties de Fatima est allé de pair avec celui des mises en garde réitérées de Jésus et des Apôtres visant "les derniers temps". Jean XXIII, Paul VI et le Concile Vatican II les ont ignorées également : Que l'on consulte la table des citations scripturaires dans les documents conciliaires ! Sur un millier de références, l'on n'en trouve aucune nous renvoyant aux textes les plus importants que nous allons citer. C'est dire que les terribles avertissements de Jésus et des Apôtres sur l'apostasie des derniers temps semblent totalement étrangers à la doctrine du Concile. Comme ils sont aujourd'hui absents de l'enseignement du pape Jean-Paul II [et de tous les papes qui lui ont succédé] qui, - deux jours après son pèlerinage à Fatima -, faisait à Coimbra cette incroyable déclaration aux «intellectuels et aux hommes de la culture portugaise» :

«La situation peut paraître désespérée, et laisser présager une nouvelle "apocalypse". Mais, en réalité, il n'en est rien [sic]. Pour l'humanité de l'an 2 000, il existe assurément une issue et bien des motifs d'espérance. Il suffit [sic] que tous les hommes de bonne volonté, surtout ceux qui professent la foi dans le Christ, s'engagent dans une profonde rénovation de la culture, à la lumière d'une saine anthropologie et des principes de l'Évangile» ("Documentation catholique", 6 juin 1982, p. 550. Cf. CRC n° 178, juin 1982, p. 2.)

 

Cet optimisme aveugle sur l'avenir de l'Église et du monde explique le mur de silence que l'on oppose aux prophéties de Fatima, et notamment aux études du P. Alonso sur le contenu de l'ultime Secret. La Très Sainte Vierge aurait annoncé dès 1917 une terrible apostasie dans l'Eglise, de graves défaillances des évêques et du Pape ! C'est impossible, impensable, estiment nos réformateurs. Et ils n'examinent même pas cette hypothèse. D'ailleurs, pour la plupart de nos théologiens conciliaires, imbus de libéralisme et de relativisme, il n'y a plus, à proprement parler, ni schisme ni hérésie, et le mot "apostasie" n'a pas de sens. Car tous les hommes, quels que soient leur religion, leur agnosticisme ou leur athéisme, ne sont-ils pas censés rechercher la vérité sincèrement et la servir à leur manière ?

 

En face, un certain intégrisme, qui croit encore en une unique Eglise détentrice de la Vérité, se rassure au point de s'aveugler volontairement, en ne retenant de l'Évangile que la promesse que Notre-Seigneur fit à Pierre : «Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et les puissances de l'enfer ne prévaudront pas contre elle» (Mt. 26, 18). Donc, il n'y a rien à craindre, pensent-ils !

 

Cette position facile et rassurante ignore tout simplement un enseignement clair et simple, capital et urgent de Notre-Seigneur et des Apôtres, et à leur suite, des docteurs et des saints. Il nous suffira de rappeler les principaux textes de l'Ecriture pour nous retrouver d'emblée dans l'atmosphère et la tonalité du Secret de Fatima. Nous le verrons, cette brève incursion dans l'Ecriture sainte nous amènera à des découvertes importantes projetant d'incomparables lumières sur l'ensemble du message de Fatima.

 

 

 

I.

 

NOUS SOMMES AU TEMPS DE LA GRANDE APOSTASIE

 

Le mot est de saint Paul : Notre-Seigneur Jésus-Christ reviendra pour son second Avènement, explique-t-il à ses chrétiens de Thessalonique, mais « auparavant doit venir l'apostasie...» (2 Thess. 2, 3).

 

 

LES PROPHÉTIES DE NOTRE-SEIGNEUR

 

Toutefois, c'est Jésus Lui-même qui, le premier, annonça cette terrible crise de la foi qui ouvrira les "derniers temps". Aux famines et aux tremblements de terre, aux guerres et aux persécutions, Notre-Seigneur l'annonce clairement, s'ajouteront de graves défaillances, au sein même de l'Église :

«Alors, on vous livrera aux tourments et à la mort; vous serez haïs de tous les peuples à cause de Mon Nom. Et alors beaucoup succomberont ; ce seront des trahisons et des haines intestines. Il surgira quantité de faux prophètes qui induiront beaucoup de gens en erreur, et l'iniquité allant grandissant la charité du grand nombre se refroidira. Mais celui qui tiendra bon jusqu'au bout, celui-là sera sauvé» (Matt. 24, 9-13).

«...Il surgira des faux christs et des faux prophètes, qui produiront des signes et des prodiges considérables, capables d'abuser, si c'était possible, les élus eux-mêmes. Ainsi, vous voilà prévenus» (Matt. 24, 24).

On connaît enfin la parole stupéfiante de Jésus : «Mais le Fils de l'homme, quand Il viendra, trouvera-t-Il la foi sur la terre» (Lc 18, 8). Éclairée par ses autres prophéties sur l'apostasie des derniers temps, pleinement affirmatives et inconditionnelles, cette interrogation de Notre-Seigneur prend une résonance encore plus dramatique. L'apostasie viendra, Jésus évoque son extension la plus extrême.

 

 

 

LA PRÉDICATION APOSTOLIQUE

 

Les Apôtres ont fort bien compris ce tragique enseignement. Les textes sont innombrables où ils évoquent cette apostasie menaçante. Ils multiplient les mises en garde contre ses artisans, les faux prophètes et les faux docteurs de toutes sortes qui, sortis du sein même de l'Église, sont déjà à l'œuvre contre elle et s'acharnent à ruiner la foi des fidèles. Mais ce sera "aux derniers jours", précisent-ils, qu'ils se multiplieront le plus dangereusement. Il faut relire les chapitres II et III de la seconde Épître de saint Pierre :

«Il y a eu de faux prophètes dans le peuple, comme il y aura aussi parmi vous de faux docteurs, qui introduiront des sectes pernicieuses et qui, reniant le Maître qui les a rachetés, attireront sur eux-mêmes une prompte perdition» (2, 1).

«Sachez tout d'abord qu'aux derniers jours, il viendra des railleurs pleins de railleries, guidés par leurs passions. Ils diront : "Où est la promesse de son avènement ? Depuis que nos pères sont morts tout demeure comme au début de la création" [...]. Mais voici un point, très chers, que vous ne devez pas ignorer: c'est que devant le Seigneur un jour est comme mille ans et mille ans comme un jour. Le Seigneur ne retarde pas l'accomplissement de ce qu'Il a promis, comme certains le croient, mais Il use de patience envers vous, voulant que personne ne périsse, mais que tous arrivent au repentir». (Ibid., 3, 3-9).

Il faut relire saint Jude reprenant le même thème :

«Rappelez-vous ce qui a été prédit par les Apôtres de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ils vous disaient : "À la fin des temps il y aura des moqueurs, marchant selon leurs convoitises impies"» (Verset 17).

Saint Jean, quant à lui, dénonce «l'Antichrist qui doit venir» et les nombreux antichrists déjà survenus comme ses précurseurs et ses premières manifestations. (1 Jn 2,18-29 ; 4,1-6 ; 2 Jn 7-11).

Saint Paul n'insiste pas moins, du début de son ministère jusqu'à ses dernières épîtres à Timothée et à Tite. Il s'en prend aux hérétiques qui troublent ses Églises, comme aux premiers d'une longue suite d'imposteurs hypocrites et menteurs" qui iront en se multipliant lors des "derniers temps" :

«L'Esprit le dit expressément, écrit-il à Timothée : dans les derniers temps certains renieront la foi [littéralement : «apostasieront la foi»] pour s'attacher à des esprits trompeurs et à des doctrines diaboliques, séduits par des menteurs hypocrites marqués au fer rouge dans leur conscience...» (1 Tim. 4,1-2).

«Sache bien par ailleurs que, dans les derniers jours, viendront des temps difficiles.» Et saint Paul de décrire l'iniquité grandissante dont parlait Notre-Seigneur. C'est un tableau tellement actuel ! Et, notons-le bien, il s'agit non des païens, mais des chrétiens au temps de la grande apostasie :

« Les hommes en effet, poursuit-il, seront égoïstes, cupides, vantards, orgueilleux, diffamateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, sacrilèges, sans cœur, implacables, médisants, intempérants, intraitables, ennemis du bien, délateurs, effrontés, aveuglés par l'orgueil, plus amis de la volupté que de Dieu, ayant les apparences de la piété, mais reniant ce qui en est la force» (2 Tim. 3, 1-5).

Autrement dit, sous une piété de façade, ils seront gangrenés par l'impiété ambiante et gagnés par l'apostasie. «Car, poursuit l'Apôtre, un temps viendra où les hommes ne supporteront plus la saine doctrine, mais au contraire, au gré de leurs passions et l'oreille les démangeant, ils se donneront des maîtres en quantité et détourneront l'oreille de la vérité pour se tourner vers des fables» (2 Tim. 4, 3-4).

Une lecture attentive de tous ces textes le montre à l'évidence, à l'occasion de fauteurs de troubles contemporains les Apôtres entendaient bien donner un enseignement plus vaste et prophétique. «Un temps viendra», dit saint Paul. 

 

 

 

UN SECRET POUR LE TEMPS DE LA GRANDE APOSTASIE

 

Si, comme nous l'avons montré [tout au long du livre], le troisième Secret annonce une terrible crise de l'Église, la perte de la foi à l'échelle des nations ou de continents entiers, ne correspond-il pas, de façon saisissante, aux prophéties de l'Écriture concernant l'apostasie des derniers temps ? Peut-être même s'y réfère-t il de manière assez explicite.

Sœur Lucie, nous l'avons vu, ne craignait pas de dire au P. Fuentes que les messages de Notre-Dame impliquent que nous sommes entrés «dans les derniers temps du monde». Que ce thème appartienne effectivement au troisième Secret, nous en avons maintenant une preuve solide dans la déclaration du cardinal Ratzinger à Vittorio Messori, en août 1984.

Après avoir affirmé qu'il a lu le Secret, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi répond au journaliste qui lui demande pourquoi ce Secret n'est toujours pas révélé :

« Parce que, selon le jugement des papes, il n'ajoute rien d'autre à tout ce qu'un chrétien doit savoir de la révélation : un appel radical à la conversion, la gravité absolue de l'histoire, les périls qui pèsent sur la foi et la vie du chrétien, et donc du monde. Et puis l'importance des "derniers temps" [...]. Mais les choses contenues dans ce troisième Secret correspondent à ce qu'annonce l'Écriture...» (Jessu, nov.1984, p.79 Pour lire l’analyse de ce texte cliquer ici).

 

Voilà une déclaration d'une importance capitale ! Certes, le cardinal aurait pu parler sans détour et nous dire simplement, sans périphrase ambiguë, quels sont les thèmes qui appartiennent en propre au troisième Secret. Mais il est clair toutefois que, dans son énumération, trois éléments, qui ne peuvent se rattacher au message de Fatima déjà connu, nous renvoient certainement au contenu spécifique du troisième Secret.

 

Ce sont:

 

1° «Les périls qui pèsent sur la foi».

 

2° «L'importance des derniers temps».

 

3° Le fait que les prophéties «contenues dans le troisième Secret correspondent à ce qu'annonce l'Ecriture». Ce qui revient à affirmer d'une autre manière que le troisième Secret concerne les derniers temps. Quelles sont en effet les prophéties de l'Ecriture qui ne se sont pas encore réalisées, sinon celles qui concernent les derniers temps ?

 

C'est la série des grandes manifestations du Sacré-Cœur de Jésus à sainte Marguerite-Marie (de 1673 à 1689), à l'aube du XVIIIè siècle c'est la mission extraordinaire de saint Louis-Marie Grignion de Montfort, l'apôtre de Marie Médiatrice et le prophète de son rôle apocalyptique dans le grand combat des derniers temps dont il prévoyait l'imminence, au XIXè siècle c'est la série des grandes apparitions de la Vierge Immaculée, spécialement celles de la rue du Bac, puis de La Salette, de Lourdes et de Pontmain qui se situent dans ce contexte des "derniers temps du monde", préparant le triomphe du Cœur Immaculé de Marie et la victoire éclatante du Christ Roi, pour l'instauration du règne spirituel, social et politique de leurs deux Cœurs unis. Le Ciel n'a-t-il pas proposé le culte du Sacré-Cœur de Jésus, puis la dévotion au Cœur Immaculé de Marie pour ranimer dans les âmes la charité tellement refroidie «en ces derniers siècles» et, en quelque sorte, comme les deux derniers et divins remèdes à l'iniquité grandissante et à l'apostasie menaçante ?

 

«J'ai réservé la dévotion à mon Sacré-Cœur, disait Notre-Seigneur à sainte Marguerite-Marie, pour les derniers siècles, afin de gagner les hommes par ce dernier bienfait de mon amour et de les enrichir des trésors dont mon Cœur est la source. » (cité par Pierre Salgas, "Le message de 1689 du Sacré-Cœur à la France", p. 25. Résiac, 1982).

 

 

 

 

 

II.

 

NOUS SOMMES AU TEMPS DU TRIOMPHE

DES PUISSANCES ANTICHRISTS

 

 

Puisque nous avons de bonnes raisons de penser que les tristes temps que nous vivons sont effectivement "les derniers temps", marqués par l'apostasie, les prophéties de l'Écriture s'adressent à nous tout spécialement et nous serions inexcusables de ne pas y chercher notre lumière, notre réconfort et notre consolation dans la grande épreuve qui vient. Continuons donc à écouter docilement l'enseignement des Apôtres sur l'avenir qui nous attend...   

 

 

 

 «LE MYSTÈRE  D'INIQUITÉ », SELON SAINT PAUL

 

 L’Apôtre s’adresse aux chrétiens de Thessalonique qui étaient persuadés de la Parousie imminente de Notre-Seigneur. Non, leur répond-il, elle n'est pas encore là. Et voici le texte capital concernant l'apostasie des derniers temps:

 

«Que nul ne vous trompe d'aucune manière. Il faut d'abord que vienne l'apostasie et que se révèle l'Homme d'iniquité [l'Homme de l'impiété], le Fils de la perdition, l'Adversaire, celui qui s'oppose et se dresse à l'encontre de tout ce qui porte le nom de Dieu ou reçoit un culte, au point de siéger en personne dans le Sanctuaire de Dieu, se produisant lui-même comme Dieu» (2 Thess. 2, 3-4).

Laissons de côté pour l'instant les versets qui ont trait à ce qui lui fait obstacle pour décrire tout de suite sa venue et son œuvre :

 

«Sa venue à lui, l'Impie, s'accompagnera, grâce à la puissance de Satan, de toute espèce de puissance, de signes et de prodiges monstrueux de mensonge, comme de toutes les tromperies du mal, pour ceux qui sont perdus, faute d'avoir accueilli l'amour de la vérité qui les aurait sauvés. Voilà pourquoi Dieu leur envoie une puissance d'égarement qui les pousse à croire le mensonge, en sorte que soient condamnés tous ceux qui auront refusé de croire la vérité mais auront acquiescé à l'injustice» (2 Thess. 2, 9-12).

 

QUI EST CET «HOMME D'INIQUITÉ », CET ANTICHRIST ?

 

Nous pouvons dire l'Antichrist, bien que le mot ne soit pas de saint Paul, puisque tous les exégètes s'accordent à identifier l'Impie dont il parle ici avec l'Antichrist dont parle saint Jean dans ses épîtres (Cf. 1 Jn 2, 18 & 4, 3). Qui est-il, cet artisan de l'apostasie ? Saint Paul use de trois termes pour le définir.

 

1° Le premier est difficilement traduisible : "o an thrôpos tês anomias", l'Homme de l'Iniquité, de l'Impiété. Le terme grec est plus général et plus riche que toutes nos traductions : c'est l'Homme-sans-loi, révolté contre toute loi, aussi bien divine qu'humaine. C'est l'Impie et le Révolutionnaire en ce sens qu'il refuse de se soumettre à toute autorité en tant qu'elle dérive de Dieu, comme à toute loi divine : "Non serviam !" s'écrie-t-il. Des expressions courantes expriment bien le contenu du mot : c'est l'homme «sans foi ni loi», dont la devise est «ni Dieu ni maître»... autre que soi.

 

2° Cet homme n'est pas seulement un impie, c'est un apostat, c'est-à-dire un traître : le terme employé par saint Paul, "le Fils de la perdition"; "O uios tês apôleias", évoque sans doute une parole de Notre-Seigneur que nous rapporte saint Jean : c'est ainsi que Jésus désignait Judas, l'Apôtre qui allait le trahir (Jn 17, 12).

 

Dans presque tous les passages de l'Écriture où il est question de l'apostasie, l'on retrouve cette insistance sur la trahison des fidèles de l'Église, et même des Pasteurs. Ainsi, saint Paul s'en prend-il aux "faux apôtres" :

 

«Car ces gens-là, écrit-il aux Corinthiens, sont de faux apôtres, des ouvriers perfides qui se déguisent en apôtres du Christ. Et rien d'étonnant à cela : Satan lui-même se déguise bien en ange de lumière. Il n'est donc pas surprenant que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice. Mais leur fin sera conforme à leurs œuvres» (2 Cor. 11, 13).

 

Faisant ses adieux aux "anciens" de l'Église d'Éphèse, il les avertit solennellement:

 

«Prenez garde à vous-mêmes et à tout le troupeau dont l'Esprit Saint vous a établis gardiens pour paître l'Église de Dieu, acquise par Lui au prix de son propre sang. Je sais, moi, qu'après mon départ, il s'introduira parmi vous des loups redoutables qui ne ménageront pas le troupeau et que du milieu même de vous, se lèveront des hommes qui tiendront des discours pervers dans le but d'entraîner les disciples à leur suite. Soyez donc vigilants» (Actes. 20, 28-31 ; 2 Pierre. 2, 1).

 

3° Saint Paul, suivant dans sa description une progression croissante, applique enfin à cet "Homme d'Iniquité" le nom même du diable : c'est "l'Adversaire", "Satan", dont il est le suppôt. Saint Jean nous dit de Judas, décidé à trahir Jésus : «Satan entra en lui...» (Jn 13, 27 ; Lc 22, 3). De même l’Antichrist est l'instrument de Satan «qui lui communique son pouvoir surhumain, un peu comme l'Esprit du Christ se communique aux chrétiens», commente le P. Rigaux (Bible de Jérusalem). Comme dans l'Apocalypse, le Dragon, symbole de Satan, confère son pouvoir à la Bête, qui symbolise les puissances à son service (13, 12).

 

 

 

«LE MYSTÈRE D'INIQUITÉ EST DÉJÀ À L'ŒUVRE »

 

Avant la venue, la parousie du Christ, doit venir celle de l'Impie (2 Thess. 2,1, 9). Cependant son œuvre diabolique est déjà commencée : «Oui, dès maintenant le mystère de l'Impiété est à l'œuvre» ( 2, 7). Déjà, en secret, les Puissances du mal fomentent l'apostasie. Saint Jean enseigne exactement la même chose :

 

«Vous avez ouï dire qu'un Antichrist doit venir; dès maintenant beaucoup d'antichrists sont venus...» (1 Jn 2,18).

 

«...C'est là l'esprit de l'Antichrist. Vous avez entendu dire qu'il allait venir; eh bien ! maintenant il est déjà dans le monde» ( 4,3).

 

Tous les hérétiques que dénoncent les Apôtres leur apparaissent déjà comme autant de manifestations, d'incarnations de l'Antichrist. L'Antichrist n'est pas une force impersonnelle. Il n'agit jamais que par des personnes concrètes. Mais il n'est pas unique. Le principe d'unité, c'est Satan qui inspire tous ses instruments et les fait œuvrer à son service. Ce qui est clair, pour saint Paul comme pour saint Jean, c'est que tout hérésiarque est déjà un antichrist et que toute hérésie est foncièrement d'inspiration diabolique.

 

Ce qui n'exclut pas qu'à la fin des temps apparaisse un «Fils de perdition» qui incarne en lui toute la malice et la perversité sataniques pour mener la lutte contre l'Église à son paroxysme et provoquer l'apostasie universelle.

 

 

LE TRIOMPHE DES PUISSANCES ANTICHRISTS

 

 

Viendra enfin un jour, au terme d'un inlassable combat, où «le mystère de l'Impiété» semblera l'emporter tout à fait. L'apostasie étant quasi générale, l'Homme d'iniquité se manifestera au grand jour et portera l'Impiété à son comble. Ce sera sa "révélation", sa grande "manifestation", singerie diabolique de celle du Christ. Il ira, nous dit saint Paul, « jusqu'à siéger en personne dans le Sanctuaire de Dieu, se produisant lui-même comme Dieu». (2 Thess. 2, 3-4). Paroles bien mystérieuses.

 

«Mais quel sera ce temple de Dieu dans lequel il ira s'asseoir ? interroge un ancien commentateur. Ce sera peut-être une des plus augustes églises de Rome, comme la basilique Saint-Pierre, ou peut-être le temple du Saint-Sépulcre à Jérusalem... » (Maunoury, "Commentaire des épures de saint Paul", p. 583).

 

Paroles d'autant plus terribles que le texte ne suggère pas une profanation venant d'un pouvoir persécuteur, comme celui d'Antiochus Épiphane. C'est dans le "naos", c'est-à-dire la partie du temple où seuls les prêtres pouvaient entrer, que siégera l'Impie. Autant dire au cœur même de l'Église . De plus, le mot "kathisai" ne comporte aucune nuance d'usurpation par la violence. Il semble devoir siéger de plein droit, comme il était dit aux Douze : "katêsesthe ", «vous siégerez» (Mtt. 19,28 ; Lc 22, 30. Cf. Mtt. 23,1 : «Les scribes et les pharisiens occupent la chaire de Moïse, "kcathedras ekathisan "».

Cf. Is. 14, 13 ; Éz. 28, 2; Dn 11, 36.

 

FATIMA FACE AU MYSTÈRE D'INIQUITÉ

 

L'ultime Secret de Fatima ferait-il allusion à ce terrible enseignement de l'Écriture touchant les "derniers temps" ? L'insistance de sœur Lucie sur «la vague diabolique qui balaye le monde» nous semble en être un indice. N'est-ce pas dire en effet que nous vivons le temps du triomphe des puissances antichrists ? Si le Secret annonce effectivement la grande apostasie, comment ne se référerait-il pas, plus ou moins explicitement, à la prophétie de saint Paul où il est précisément question de cette apostasie, inséparable du "mystère d'iniquité" à l'œuvre dans le monde et du triomphe de l'Impiété au sein même de l'Église ?

 

 

UN TEXTE DE MGR VENANCIO.

 

Ayant probablement reçu des consignes précises de Jean XXIII puis de Paul VI, Mgr Venancio a toujours été d'une extrême discrétion à propos du troisième Secret. Sans doute n'en a-t-il pas lu lui-même le texte intégral. Mais en tant qu'évêque de Fatima, il est probable qu'il a eu connaissance de certains éléments de son contenu, soit par sœur Lucie, soit par le pape Jean XXIII. En vue des fêtes du jubilé de Fatima, il publia, le 25 juillet 1966, une "Lettre pastorale" où les quelques lignes concernant le troisième Secret méritent de retenir notre attention.

 

«Fatima n'a pas encore dit son dernier mot». Après avoir expliqué que cette parole du cardinal Cerejeira visant le troisième Secret a suscité bien des commentaires illusoires, l'évêque de Leiria poursuivait :

 

«Fatima ne vient pas non plus donner raison aux prophètes de catastrophes mondiales imaginaires. Fatima ne peut se réduire à des prophéties sensationnelles de guerres épouvantables [...]. Nous affirmons que Fatima est quelque chose de beaucoup plus sérieux que tout cela. Fatima, réellement en cela aussi, "actualise" tout le sens évangélique d'une Église lancée eschatologiquement vers un futur qui est, certes, bien assuré entre les mains de Dieu; mais qui est cependant continuellement menacé par le mystère d'iniquité "qui est déjà à l'œuvre" (2 Thess. 2, 7)».

 

Il serait étonnant qu'en évoquant publiquement la question du contenu réel du troisième Secret, - ce «sujet si difficile et même périlleux», dit-il lui-même dans sa Lettre pastorale -, Mgr Venancio ait cité par hasard et sans y prendre garde "le mystère d'iniquité déjà à l'œuvre" dont parle saint Paul. Cette référence précise à la prophétie du chapitre deuxième de la seconde épître aux Thessaloniciens, dans un tel contexte, et sous la plume d'un homme aussi circonspect que Mgr Venancio, est sans doute significative.

 

 

LA LOGIQUE DES PROPHÉTIES .

 

D'ailleurs, ne savons-nous pas que la manifestation de l'Impie dont parle l'Apôtre sera liée à l'apostasie comme son ultime développement, avant le triomphe final et subit du Christ Jésus ?

 

«Alors l'Impie se manifestera et le Seigneur le fera disparaître par le souffle de sa bouche, il l'anéantira par le resplendissement de sa venue» (2 Thess. 2, 8).

 

Mais le triomphe du Cœur Immaculé de Marie, ne doit-il pas préparer et précéder immédiatement celui de son Fils ? S'il en est ainsi, la grande apostasie et la révélation de l'Impie ne devront-elles pas précéder à leur tour le «triomphe final» du Cœur Immaculé de Marie annoncé par la conclusion du Secret  [ À la fin, mon Cœur immaculé triomphera. Le Saint-Père me consacrera la Russie, qui se convertira, et il sera concédé au monde un certain temps de paix.], ? Dans le déroulement des prophéties, les événements prédits par saint Paul semblent correspondre à la même "période intermédiaire" sur laquelle porte précisément le troisième Secret de Notre-Dame.

 

Nous savons que le 6 juillet 1851, pour rédiger son secret afin d'en transmettre le texte au pape Pie IX, Mélanie, la voyante de La Salette, «demanda le sens du mot "infailliblement", et l'orthographe de "ville souillée" et de "antéchrist"». (Louis Bassette, "Le fait de La Saiette », p. 211. Cerf, 1965).

 

 

 

UNE SAISISSANTE PROPHÉTIE DE SAINT PIE X 

 

Ce que nous savons aussi de science certaine, parce que c'est un fait constatable, ce sont les progrès effrayants accomplis par l'impiété dans notre société moderne. Ce n'est pas une illusion de dire qu'aucune époque de l'histoire du monde n'a vu cette impiété, dénoncée par saint Paul, poussée jusqu'à ce point.

 

À l'aube du siècle, saint Pie X, dans son encyclique inaugurale, "E supremi apostolatus cathedra", en dressait le constat, saisi d'effroi. La charge apostolique l'effrayait, avouait-il, précisément pour cette raison :

 

«Nous éprouvions une sorte de terreur à considérer les conditions funestes de l'humanité à l'heure présente. Peut-on ignorer la maladie si profonde et si grave qui travaille, en ce moment bien plus que par le passé, la société humaine, et qui, s'aggravant de jour en jour et la rongeant jusqu'aux moelles, l'entraîne à sa ruine ? Cette maladie, Vénérables Frères, vous la connaissez, c'est, à l'égard de Dieu, l'abandon et l'apostasie ; et rien sans nul doute qui mène plus sûrement à la ruine, selon cette parole du prophète: "Voici que ceux qui s'éloignent de vous périront" (Ps. LXXII, 27).

 

«À un si grand mal Nous comprenons qu'il Nous appartenait, en vertu de la charge pontificale à Nous confiée, de porter remède. Nous estimions qu'à Nous s'adressait cet ordre de Dieu : "Voici qu'aujourd'hui je t'établis sur les nations et les royaumes pour arracher et pour détruire, pour édifier et pour planter" (Jér. 1, 10)».

 

Il dénonce, plus loin, «la guerre impie qui a été soulevée et qui va se poursuivant presque partout contre Dieu...» Quel est le remède ? «Il faut, par tous les moyens et au prix de tous les efforts, déraciner entièrement cette monstrueuse et détestable iniquité propre aux temps où nous vivons et par laquelle l'homme se substitue à Dieu»

Et saint Pie X, se référant au texte que nous venons de commenter, va jusqu'à affirmer que la prophétie de l'Apôtre a peut-être commencé de se réaliser en notre siècle :

 

«Vraiment, qui pèse ces choses doit nécessairement et fermement craindre qu'une telle perversion des esprits ne soit le signe annonciateur et le commencement des maux annoncés pour les derniers temps, et que le Fils de Perdition dont parle l'Apôtre (2 Thess. 2, 3) ne vive déjà sur cette terre.

 

«Si grande est l'audace et si grande la rage avec lesquelles on se rue partout à l'attaque de la religion, on bat en brèche les dogmes de la foi, on tend d'un effort obstiné à supprimer complètement les devoirs de l'homme envers Dieu ! Au contraire, et c'est là, au dire du même Apôtre, le caractère propre de l'Antéchrist, l'homme, avec une témérité sans nom, a usurpé la place du Créateur, en s'élevant au-dessus de tout ce qui porte le nom de Dieu. C'est à un tel point que, impuissant à éteindre complètement en soi la notion de Dieu, il secoue cependant le joug de Sa majesté et se dédie à lui-même le monde visible en guise de temple, où il prétend recevoir les adorations de ses semblables... "Il siège dans le temple de Dieu, se produisant lui-même comme Dieu" (2 Thess. 2, 4)» (Actes de saint Pie X, t. I, p. 30-47 (traduction revue d'après le texte latin). 

Saint Pie X donnait cet effrayant diagnostic de la situation du monde, le 4 octobre 1903. Qui pourra contester que, depuis cette date, les mêmes maux qu'il dénonçait alors n'ont fait que croître, et dans des proportions gigantesques ? Que dirait-il aujourd'hui alors que la Révolution bolchevique, athée et satanique s'étend peu à peu à toute la planète...
 avec la complicité active de tant de chefs de l'Église ? Que dirait-il alors que l'immoralité la plus scandaleuse, alors que l'assassinat à grande échelle sont autorisés et encouragés par la loi dans les nations catholiques elles-mêmes ? Que dirait-il alors que le modernisme, "égout collecteur de toutes les hérésies", se manifeste au grand jour et jouit de la faveur ou de la tolérance bienveillante de tous les Pasteurs ? En quatre-vingts ans, le mal a grandi démesurément et pénétré au cœur même de l'Église, il est parvenu à son plus haut sommet.

 

Un seul texte suffit à montrer l'immense espace parcouru dans la chute vers l'abîme de l'apostasie. C'est le discours du pape Paul VI, le 7 décembre 1965, pour la clôture du Concile. Il est impossible de relire ces paroles, prononcées en une occasion si solennelle, sans faire aussitôt les rapprochements qui s'imposent, tant avec la prophétie de l'Apôtre qu'avec l'interprétation visiblement inspirée par l'Esprit que nous en a donnée Pie X, le saint Pape du vingtième siècle.

En voici le passage essentiel, mais le discours est tout entier de la même veine :

 

«L'Église du Concile, il est vrai... s'est aussi beaucoup occupée de l'homme, de l'homme tel qu'en réalité il se propose à notre époque : l'homme vivant, l'homme tout entier occupé de soi, l'homme qui se fait non seulement le centre de tout ce qui l'intéresse, mais qui ose se prétendre le principe et la raison dernière de toute réalité. Tout l'homme phénoménal, c'est-à-dire avec le revêtement de ses innombrables apparences, s'est comme dressé devant l'assemblée des Pères conciliaires... »

 

«L'humanisme laïque et profane enfin est apparu dans sa terrible stature et a, en un certain sens, défié le Concile. La religion du Dieu qui s'est fait homme s'est rencontrée avec la religion (car c'en est une) de l'homme qui se fait Dieu.

 

«Qu'est-il arrivé ? un choc, une lutte, un anathème ? Cela pouvait arriver ; mais cela n'a pas eu lieu. La vieille histoire du Samaritain a été le modèle de la spiritualité du Concile. Une sympathie sans bornes [sic] l'a envahi tout entier. La découverte des besoins humains (et ils sont d'autant plus grands que le fils de la terre [sic] se fait plus grand) a absorbé l'attention de notre Synode.

 

«Reconnaissez-lui au moins ce mérite, vous, humanistes modernes, qui renoncez à la transcendance des choses suprêmes, et sachez reconnaître notre nouvel humanisme : nous aussi, nous plus que quiconque, nous avons le culte de l'homme» (Doc. cath., 2 janv. 1966, col. 59-66).

 

« L'humanisme laïque et profane», la «religion de l'homme qui se fait Dieu», c'est sans doute la religion marxiste - car c'en est une - et plus encore la religion maçonnique. Mais selon saint Paul et selon toute la tradition catholique unanime jusqu'à saint Pie X, jusqu'à Pie XII, c'est précisément la religion de l'Impie, la religion de l'Antichrist.

 

Eh bien ! envers cette Impiété ouverte, éhontée, péché suprême que saint Paul abomine parce qu'il est satanique dans son essence même, parce que c'est le péché des "Fils de perdition" qui provoque la juste colère divine et mérite la damnation éternelle, face à «cette monstrueuse et détestable iniquité propre aux temps où nous vivons et par laquelle l'homme se substitue à Dieu», comme disait saint Pie X, le Concile n'a ressenti aucune animosité, nous déclare le pape Paul VI. Au contraire, en face de ce «fils de la terre», de cet «humaniste moderne» qui se fait aujourd'hui «plus grand» que jamais dans sa révolte ouverte contre Dieu, «une sympathie sans bornes a envahi le Concile tout entier». Pour la première fois, entre les Ministres de Dieu et les fils de Bélial, entre le Vicaire du Christ et les suppôts de l'Adversaire, il n'y eut ni choc, ni lutte, ni anathème. Non, «un courant d'affection et d'admiration a débordé du Concile sur le monde humain moderne» (Ibid., col. 64).

 

Il n'est pas besoin de préciser que ni Jésus qui «est Amour» (1 Jn 4, 8), ni saint Jean son Évangéliste, ni saint Paul, l'Apôtre des Gentils n'avaient jamais songé à interpréter ainsi «la vieille histoire [sic] du Samaritain». Cette exégèse nouvelle, - qui confond la victime («l'homme tombé aux mains des brigands» et laissé par eux «à demi mort», sur lequel le "Bon Samaritain", Jésus Lui-même, se penche avec amour) avec les meurtriers, les "hommes-sans-loi" qui figurent ici Satan et ses suppôts —, cette exégèse fallacieuse n'est-elle pas plutôt l'un de ces «prodiges de mensonge» dont parlait saint Paul aux Thessaloniciens ? Et l'on se demande par quelle «puissance d'égarement qui pousse à croire le mensonge», pas un seul des 2 400 évêques présents n'a osé dénoncer aussitôt l'Impiété de pareils propos ?

 

Un seul prêtre [l'abbé Georges de Nante] a eu la clairvoyance et le courage de le faire au moment même ("Lettre à mes amis" n° 238, p. 7), et depuis inlassablement, jusqu'à s'en plaindre ouvertement au Pape lui-même en 1973, en en faisant l'accusation capitale

 

"de son "Liber accusationis". Citant et commentant ce discours du 7 décembre 1965, «discours dont il est certain qu'il n'y en a jamais eu de tel dans les annales de l'Église et qu'il n'y en aura jamais, ce discours qui culmine dans la proclamation, à la face du monde et à la Face de Dieu, du culte de l'Homme», notre Père écrivait :

 

«Voilà que ce sentiment d'amour immodéré vous conduit à vous réconcilier avec le Goliath du Monde moderne, à vous agenouiller devant l'Ennemi de Dieu qui vous défie, et vous hait. Au lieu de prendre courage et de lutter, comme David, contre l'Adversaire, vous vous déclarez plein d'amour pour lui, vous l'adulez et vous allez bientôt vous ranger à son service exclusif ! Votre charité se fait culte et service de l'Ennemi de Dieu et pour le flatter, vous allez jusqu'à rivaliser avec lui dans son erreur, dans son blasphème même.

 

«Vous pactisez avec l'homme qui se fait Dieu ! Vous prétendez les dépasser tous, ces humanistes athées de notre temps, fous d'orgueil, en fait de culte de l'homme» ("Liber accusationis", p. 19-20. Éd. de la Contre-Réforme catholique).

 

On frémit lorsque l'on songe que le pape Paul VI a prononcé ce discours impie, où il osait proclamer au grand jour son propre «culte de l'homme », siégeant sur sa cathèdre, sur la place Saint-Pierre, à Rome même.

 

L'heure n'est-elle pas venue de redire avec saint Louis-Marie Grignion de Montfort sa prophétique « Prière embrasée», en suppliant Dieu d'intervenir pour sauver «Son Église si affaiblie et si souillée par les crimes de Ses enfants», pour éteindre le feu ravageur de l'apostasie en train de la dévorer :

 

«Tempus faciendi, Domine, dissipaverunt legem tuam : il est temps, Seigneur, de faire ce que vous avez promis de faire. Votre divine Loi est transgressée, votre Évangile est abandonné, les torrents d'iniquité inondent toute la terre et entraînent jusqu'à vos serviteurs, toute la terre est désolée, l'Impiété est sur le trône, votre Sanctuaire est profané et l'Abomination est jusque dans le Lieu saint (Dan. 9, 27; Matt. 24, 15). »

«Ah ! permettez-moi de crier partout : Au feu, au feu, au feu ! A l'aide, à l'aide, à l'aide ! Au feu dans la maison de Dieu, au feu dans les âmes, au feu jusque dans le Sanctuaire !» (Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, "Prière embrasée").

 

N'est-ce pas ce même avertissement prophétique, ce même appel véhément que la Vierge Immaculée est venue elle-même donner à l'Église dans son triple Secret du 13 juillet 1917 à Fatima ? «Au feu dans les âmes» : c'est la première partie du Secret, la vision de l'enfer. «Au feu dans la maison de Dieu» : c'est la Chrétienté menacée par l'incendie bolchevique.

 

«Au feu dans le Sanctuaire» :

c'est l'apostasie dévorante, parvenue jusqu'au sommet de l'Église,

c'est la prophétie du troisième Secret de Fatima !

 

Fin du chapitre 7 du livre de Frère Michel de la Sainte Trinité

 

 

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Concluons :

 

« Un grand signe apparut dans le ciel :

une femme, vêtue du soleil, la lune sous les pieds,

et sur la tête une couronne de douze étoiles. »

(Apocalypse 12, 1).

 

 

Il a été donné à Fatima en 1917 de revoir ce Grand Signe merveilleux de cette Femme vêtue du soleil ! En effet, cette Dame apparue dans le ciel de Fatima, c’est bien la même Femme de la vision de Patmos, la Mère de Dieu ! Et cette Mère s’est engagée depuis près de 2000 ans à prévenir, avertir et à défendre ses enfants jusqu’à la FIN !

 

Le chapitre qu’a écrit Notre-Dame de Fatima en 1917 est d’une limpide simplicité dans sa grandeur même. Il rejoint celui de saint Jean, il le projette dans l’actualité de notre temps et le fait réentendre aux chrétiens du monde entier. Les deux s’éclairent mutuellement, au point de ne plus rien laisser dans l’ombre en ce qui concerne la grande tragédie de notre temps.

 

Apocalypse 12, 1  : « Un grand signe apparut dans le ciel : une femme, vêtue du soleil, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. »

 

Fatima en 1917 : Le même grand signe refait son apparition pour montrer aux nations que le commencement de la fin des temps a débuté !

 

Et 100 ans plus tard : ce même signe apparait de nouveau dans notre ciel pour avertir les chrétiens attentifs aux signes que BIENTÔT ce sera la FIN des fins et qu’il est donc URGENT de redresser la tête ! Ainsi comme nous le dit l'Ecriture : « Fortifiez donc vos mains languissantes et vos genoux affaiblis ; et suivez avec vos pieds des voies droites, afin que ce qui est boiteux ne dévie pas, mais plutôt se raffermisse.  Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur. » (Hb 12, 12-14)

 

 

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