VIE NOUVELLE

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Troisième partie : 7ème chapitre

 

 

La femme assise sur la «Bête»

 

 

 

 

Nous n'avons pas encore fini avec cet Antichrist, car la complexité de ce terrible mystère est grande, et nous devons examiner toutes les parties qui le composent, sans en omettre une seule. 

La partie qui va nous occuper demande à être traitée avec la plus grande circonspection, non seulement parce qu'elle est délicate en soi, mais parce qu'elle s'accompagne de difficultés extérieures qui en rendent l'abord extrêmement embarrassant, pour ne pas dire impossible. Que je voudrais pouvoir me dispenser d'en parler !

Mais, fidélité à la vérité avant tout ! Car, celui qui, connaissant la vérité, la trahit par peur des hommes, quelle excuse pourrait-il présenter à Celui qui est la Vérité suprême ? - « Que si la sentinelle, voyant venir l'épée, ne sonne pas de la trompette, et qu'ainsi le peuple ne soit pas averti, et que l'épée survienne et tue l'un d'entre eux, cet homme périra pour son iniquité ; mais je demanderai compte de son sang à la sentinelle. (Ézéchiel XXXIII, 6.)

Il faut donc que je parle. 
Et si ce que je vais dire offense quelqu'un ou lui paraît imprudent, qu'il l'arrache, qu'il l'efface. Je m'inclinerai devant la sentence, mais sous la réserve que ce ne sera pas moi qui aurai à rendre compte à Dieu, ce sera lui. La circonstance dont je vais parler est, semble-t-il, ce qui manque encore pour amener à la plénitude, à la perfection, le mystère d'iniquité. 

Voici :       

La « Bête » aux sept têtes et aux dix cornes porte comme cavalier une femme, et la mène partout où il lui plaît d'aller. Cette célèbre femme, une reine, évidemment, et une grande reine, dont il est dit qu'au temps de saint Jean elle avait « la royauté sur les rois de la terre » (Apoc. XVII, 18), cette femme est dépeinte sous les traits d'une infâme prostituée ; entre autres crimes, voici celui qui apparaît comme le plus grand de tous : elle s'est livrée à l'impudicité et à la luxure avec tous les rois de la terre. Lisez et méditez les chapitres XVII et XVIII de l'Apocalypse, que leur longueur m'empêche de reproduire tout au long.     

Je ne désire du reste pas que l'on s'appesantisse sur ce sujet. Je n'en donnerai qu'une idée résumée, juste suffisante pour remplir bien des jours de méditation. Deux points principaux sont d'abord à élucider. 

D'abord : Qui est cette Femme assise sur « la Bête » ? 
Ensuite  : Les temps auxquels fait allusion la prophétie sont-ils passés ou à venir ?     

En ce qui concerne le premier point, les docteurs sont unanimes à convenir, avec quelque raison tout au moins, que cette Femme c'est la ville de Rome elle-même, l'ancienne capitale du plus grand empire du monde, et centre d'autorité de la plus importante confession chrétienne. Ceci est indiscutable ; inutile d'insister.

 

Sur le second point, deux opinions divisent les docteurs catholiques, seulement deux : les uns soutiennent que la prophétie s'est depuis longtemps accomplie, aux temps de la Rome païenne. Les autres croient que la prophétie n'est pas encore accomplie et qu'elle ne le sera qu'aux temps de l'Antichrist, dans une autre Rome, disent-ils, encore à venir, très semblable à l'ancienne cité païenne, mais très différente de l'actuelle.

Considérant attentivement les deux opinions, et l'embarras avec lequel les docteurs les soutiennent, il n'est pas difficile de deviner le but honnête qu'ils se sont proposés, en même temps que la raison véritable de leur embarras.

Nous touchons là, sans aucun doute, au point le plus délicat, le plus sensible, qui se puisse imaginer : D'une part, la prophétie est véritablement terrible et stupéfiante dans tous ses détails, tant par les crimes de la « Femme » qui sont clairement désignés, que par le châtiment qu'annonce l'Écriture. D'autre part, le respect, la vénération, dont cette Femme a toujours été l'objet, rendent incroyable à ses enfants qu'il puisse être question d'elle, que de tels crimes lui soient imputés, qu'un tel châtiment l'attende.        

 

« Et l’ange me dit: Pourquoi t’étonnes-tu ? Je te dirai le mystère de la femme et de la bête qui la porte, qui a les sept têtes et les dix cornes. » (Apocalypse 17, 7) 

 

 

Ce qui paraît prudence, ou que l'on appelle de ce nom, mériterait bien plus souvent de s'appeler imprudence, que dis-je, véritable trahison. C'est pourquoi le devoir de ses véritables enfants était et est d'attrister la Souveraine, la commune Mère, en lui disant la vérité et ils devraient même se réjouir de la voir affligée  (2 Corinthiens VII).

 

Cette tristesse, qui est selon Dieu, ne peut entraîner que de grandes et vraies bénédictions. N'importe quel maître, n'importe quel serviteur, n'importe quel fils, rendra toujours véritablement service à son maître, à son souverain, à son père, ou à sa mère, en les contristant de cette façon ; et les maîtres souverains, et les pères, et les mères, béniront cette tristesse, la préféreront infiniment à toutes les vaines assurances n'ayant pour base que de fallacieuses suppositions, d'invraisemblables théories.

Avertis du danger, ils éviteront d'y périr. Tandis que, si, pour ne pas leur faire de peine, on les laisse dans l'illusion que le danger n'existe pas, la ruine est inévitable, et le réveil d'autant plus atroce.  

Pour le moment [Ben Ezra écrit au 18è siècle], du moins, notre très prudente et vénérée Mère (l'EGLISE) est loin de marquer du mécontentement pour celui qui, avec le plus grand respect et la plus grande affection, lui dit la vérité. Ce serait s'irriter contre Dieu même. Nous n'avons aucune raison de craindre que la Chaire de vérité soit capable de prononcer ces paroles insensées qu'adressa un jour Jérusalem à ses prophètes : « Ne nous prophétisez pas la vérité, dites-nous des choses agréables ; prophétisez des illusions ! » (Isaïe XXX, 10). Bien moins encore est-elle capable de proférer la sentence inique que rendirent les prêtres contre Jérémie : « Cet homme mérite la mort, car il a prophétisé contre cette ville. » (Jérémie XXVI, 11). Nous n'ignorons pas que, par haine de l'Église romaine, beaucoup ont impudemment abusé de ce passage de l'Écriture... Mais que peut avoir à faire tout ceci, avec la question qui nous occupe ? En prendrons-nous prétexte pour aller dans l'extrême opposé et tout nier ?      

Pouvons-nous choisir un chemin de juste milieu, qui nous éloignera, dans les deux cas, de la vérité? 

 

 

Rome, non païenne, mais chrétienne, non tête d'un empire imaginaire, mais tête du christianisme, peut fort bien devenir, devant Dieu, coupable du crime de fornication avec tous les rois de la terre ; et la même Rome, ainsi identifiée, peut encourir le jugement terrible décrit dans cette prophétie.

 

 

Pour l'accomplissement de tout ceci, il n'est nullement nécessaire qu'elle devienne le centre, la cour de l'Empire romain ressuscité ; il n'est pas davantage nécessaire que de nouveaux empereurs en chassent la religion chrétienne et y introduisent tout à nouveau l'idolâtrie. Toutes ces idées étranges, toutes ces suppositions invraisemblables, ne sont, en réalité, que vaines consolations qui ne peuvent avoir d'autre conséquence que de porter à Rome le coup le plus affreux, si elle se lie à ces mensonges.

 

 

Non, la vérité — vérité qui fera couler des larmes intarissables — la voici : la terrible prophétie s'accomplira intégralement. Et ce sera justement lorsque notre bonne Mère [l'Eglise] se confiera plus qu'il ne convient en ces paroles consolatrices, ne voulant pas voir que celles-ci ne sont inspirées que par un respect et un amour mal compris de ses sujets, que la catastrophe fondra sur elle. 

 

 

Ah ! s'il nous était possible, la prenant à part, de lui dire tout bas, de manière à toucher son cœur, ces paroles que Dieu disait à Israël, son ancienne Épouse : « O mon peuple, ceux qui te dirigent t'égarent, et ils ruinent le chemin où tu dois passer. » (Isaïe III, 12). Il est certain que lorsque le Messie parut à Jérusalem il n'y trouva aucune idole. Cet abominable péché, si commun dans l'ancienne Jérusalem, était, lors de sa venue, répudié, purifié.     

En outre, les formes extérieures du culte, le sacrifice perpétuel, les heures de prière, les jeûnes et les fêtes solennels, tout était scrupuleusement observé. Qu'il y eût aussi des justes dans la ville, les Évangiles l'attestent. En fait, Jérusalem s'appelait, et à raison, la ville sainte. Et même, cette désignation lui est donnée après la mort du Sauveur.      

Néanmoins, à cette époque, les conditions spirituelles de Jérusalem étaient telles, aux yeux de Dieu, que Jésus versa des larmes sur elle.        

Et non seulement il versa des larmes, mais il prononça contre elle cette imprécation terrible, que nous trouvons dans l'Évangile : « Viendront sur toi des jours où tes ennemis t'environneront de tranchées, t'investiront et te serreront de toutes parts ; ils te renverseront par terre, toi et tes enfants qui sont dans ton sein, et ils ne laisseront pas dans ton enceinte pierre sur pierre, parce que tu n'as pas connu le temps où tu as été visitée. » (S. Luc XIX, 43-45.)     

Cette prophétie, tombée des lèvres du Fils de Dieu, eut son accomplissement quelques années plus tard. Mais, pour cela, il n'a été nullement nécessaire que la ville sainte se fût auparavant abandonnée à l'idolâtrie.Jérusalem fut châtiée, non pour idolâtrie, mais pour son iniquité, non pour ses péchés d'autrefois, mais pour ceux que son Messie avait dénoncés, tout spécialement les péchés de ses prêtres, dont l'Évangile nous parle clairement.

 

Donc, la concordance avec la prophétie s'affirme de tous côtés et sans la moindre difficulté. Son indéfectible fidélité à la Parole de Dieu saute aux yeux de tous.




(Note : L'Eglise de Rome, n'est-elle pas de nos jours, coupable du crime de fornication avec toutes les religions du monde comme nous l'avons fait remarquer dans 
l’article précédent et dans L’APOSTASIE de la fin des temps? Ainsi, le terrible jugement et la RUINE qui sont arrivés pour Jérusalem arriveront de même à cette Rome devenue fornicatrice.) 

Une fois de plus nous constatons à quel point Ben-Ezra fut gratifié de la Sagesse Divine. En effet, 45 années après la mort de Ben-Ezra, Notre Dame apparait à La Salette  le 19 septembre 1846 et donne à Mélanie, la voyante, une révélation prophétique concernant justement cette Rome de le fin des temps :   

 

"Rome perdra la foi

et deviendra le siège de l'Antichrist...

Rome devenue païenne sera détruite"

 

 

 

Notre Dame n’a pas dit que l’Église perdra la foi, mais que la Rome de la fin des temps perdra la foi !   (Fin de la note)    

« Et l’ange me dit : Pourquoi t’étonnes-tu ? Je te dirai le mystère de la femme et de la bête qui la porte, qui a les sept têtes et les dix cornes. » (Apocalypse 17, 7) 

 

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"L'Homme de péché"

 

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02/11/2013
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