VIE NOUVELLE

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Deuxième partie : 1er chapitre

 

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Chapitre 7, 2-8

 

Les 4 grandes et fausses religions
dominantes du monde 

 

 

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— Daniel prit la parole et dit : Je voyais pendant ma vision nocturne, et voici que les quatre vents du ciel fondaient sur la grande mer. Et quatre grandes bêtes montèrent de la mer, différentes l'une de l'autre.    

La première était semblable à un lion et avait des ailes d'aigle. Je la contemplai jusqu'au moment où ses ailes furent arrachées, et où elle fut enlevée de terre, et dressée sur ses pieds comme un homme, et où un cœur d'homme lui fut donné. 

Et voici une autre bête, une deuxième, ressemblant à un ours ; elle se tenait sur un côté, et avait trois côtes dans sa gueule entre ses dents, et on lui disait : Lève-toi, mange beaucoup de chair ! 

Après cela, je regardai, et voici une autre bête semblable à un léopard ; elle avait sur son dos quatre ailes d'oiseau, et cette bête avait quatre têtes, et la domination lui fut donnée. 

Après cela, je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici une quatrième bête terrible, effrayante et extraordinairement forte ; elle avait de grandes dents de fer ; elle dévorait et brisait, et le reste, elle le foulait aux pieds ; elle était différente de toutes les bêtes qui avaient précédé, et elle avait dix cornes. Je considérai les cornes, et voici qu'une autre corne, petite, s'éleva au milieu d'elles, et trois des premières cornes furent arrachées par elle, et cette corne avait des yeux comme des yeux d'hommes, et une bouche qui disait de grandes choses. » (Daniel VII, 2-8.)

 

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Nous avons ici la première partie de cette prophétie. Voyons l'explication communément donnée par les interprètes. 

Le mystère de ces quatre Bêtes, disent-ils, est le même que celui de la statue, à la différence qu'il est représenté par d'autres symboles et figures.

Partant de cette affirmation, on s'est ingénié à accommoder aux quatre Bêtes ce qui est dit des quatre Empires. Il y a un changement, toutefois, un seul, mais d'importance. Quoique ce mystère soit le même (toujours selon eux) que celui de la statue, ils ne lui donnent pas la même terminaison, ne l'assimilant pas à la première venue du Messie. Ils sont plus loin : ils transportent cette fin à sa seconde venue, reportant, par conséquent, jusqu'à cette époque leur empire romain tombé du ciel, ou ressuscité. 

Cet empire romain, continuent-ils, est représenté ici sous la figure d'une Bête nouvelle et des plus féroces. C'est la quatrième Bête, couronnée de dix cornes terribles, dont l'interprétation est donnée par Daniel lui-même : Ce sont autant de rois, dit-il, VII, 24.       

La quatrième Bête étant la plus terrible de toutes est aussi celle qui résiste le mieux à l'explication du système ordinaire.

Comme, de l'aveu même des docteurs, tout ce qui est dit d'elle appartient manifestement aux derniers temps ; comme, d'autre part, l'Empire romain, depuis des siècles, a disparu du monde, et personne ne sait où il se trouve, il est naturel, — il n'en peut être autrement, — que l'adaptation à l'Empire romain soit infiniment difficile et embarrassante. Mais enfin, il n'y a pas d'autre porte de sortie ; tout doit cadrer avec l'Empire romain, coûte que coûte.
      

Par conséquent, non seulement cet Empire romain existe, mais encore il doit durer jusqu'à la fin du monde. Voilà ce dont on nous voudrait persuader.

Si vous demandez des raisons, vous aurez la grande surprise de vous voir, pour toute réponse, renvoyé à cette quatrième Bête : Songez, dit-on, aux dévastations qui doivent survenir dans les derniers temps. Et si vous insistez, réclamant d'autres preuves : Mais non, répond-on, il n'y en a point. En sorte que, si, par malheur, cette quatrième Bête ne représente pas l'Empire romain, mais quelque chose de très différent, tout croule, faute de base pour le système.

A cette argumentation, je présenterai une objection :    

Si la quatrième Bête représente l'Empire romain, et si les trois autres figurent les trois autres Empires, non seulement l'Empire romain, mais aussi les autres Empires, doivent alors coexister dans les derniers temps. Pourquoi cela ? Parce qu'il est écrit, v. 12 : « Aux autres Bêtes aussi on avait ôté leur domination, mais une prolongation de vie leur fut accordée jusqu'à un temps et un délai déterminés.        

Ou bien on admet cette alternative, ou bien on la nie. Si on l'admet (ce qui paraît dur à croire), je demande quelles peuvent bien être les bonnes raisons pour faire sortir du tombeau ces trois empires depuis longtemps oubliés.

 

Si l'on ne l'admet pas, j'oppose le texte rigoureux de cette prophétie qu'on ne peut discuter: « La Bête (la quatrième) fut tuée, et son corps détruit et jeté au feu. Aux autres Bêtes aussi on avait ôté leur domination jusqu'à un certain temps. »

En sorte que, nous en tenant à l'explication des commentateurs, la quatrième Bête, l'Empire romain, mourra de mort violente dans les derniers jours, son corps sera brûlé, et, cette sentence étant exécutée, les trois autres Bêtes, les trois autres Empires, on se contentera de les dépouiller de leur puissance. Il s'ensuit inévitablement que ces trois Empires, de même que l'Empire romain, existeront au temps de la fin, en pleine possession de leur puissance, sinon quel pouvoir pourrait-il leur être enlevé ?    

J'approfondis un peu mon argument : Si les trois premières Bêtes figurent les trois Empires, chaldéen, perse, grec, il paraît nécessaire que non seulement ces Empires durent autant que le romain, mais même qu'ils lui survivent. Pourquoi ? Parce que la prophétie dit expressément que la quatrième Bête meurt, alors qu'on enlève seulement le pouvoir, mais non la vie, aux trois autres. Mais comment ces paroles peuvent-elles s'appliquer aux quatre Empires dans les derniers temps ? Entreprise vraiment difficile, sinon impossible.       

Je dis on propose, car cette explication ne peut se démontrer par l'autorité de l'Ecriture. Il s'agit en effet ici d'une métaphore, au sujet de laquelle l'Ecriture ne donne aucune explication comme en donne pour d'autres. Je ne puis donc parler que de conjecture, mais conjecture qui me paraît atteindre le plus haut degré de probabilité. Toutefois, de ceci, ce n'est pas moi, c'est le lecteur qui doit juger.  

Et alors même que mon explication des Bêtes serait rejetée cela ne toucherait pas le fond de la question, car mon thème principal est en réalité la deuxième partie de la prophétie, ce qui se rapporte à la venue sur les nuées du ciel de quelqu'un de semblable à « un fils d'homme ». Donc, en premier lieu, je ne puis en aucune façon admettre que cette vision des Bêtes sauvages ait un rapport quelconque avec celle de la statue.

Achevant de rapporter sa dernière vision, le prophète dit : « Mes pensées m'effrayèrent beaucoup, je changeai de couleur... » (VII, 28).    

Si cette vision n'était qu'une simple répétition de la première, pourquoi aurait-elle ainsi épouvanté le prophète ? Ce mystère, ne le connaissait-il pas depuis bien des années déjà, depuis sa jeunesse? Et Daniel n'avait-il pas tout expliqué à Nébucadnetzar, sans donner ces signes d'horreur ou d'épouvante ? Pourquoi une telle émotion devant la vision du même mystère ? Donc, ou le mystère est essentiellement différent, ou, tout au moins, il se montre sous un tel aspect que le prophète y aperçoit des événements d'une portée beaucoup plus considérable, d'une portée telle qu’en dépit de son âge avancé et du fait qu'il était accoutumé à d'extraordinaires visions, le prophète en éprouve une profonde horreur. Bien qu'il soit, nous le savons, révélé à Daniel que « ces quatre Bêtes sont quatre royaumes », ce que nous voulons dire c'est que ces Bêtes représentent des royaumes ou Empires, mais pris dans un sens tout différent.

Dans le colosse aux pieds d'argile, c'est uniquement le côté matériel des choses qui est considéré. Dans les Bêtes, au contraire, ces royaumes sont vus en relation avec le côté spirituel. Cela est évident. Dans le mystère de la statue, aucune allusion n'est faite à la religion des Empires dont il est parlé ; il n'y a aucun indice qui permette d'inférer que la moindre relation existe entre les Empires et le divin. Il est parlé de force, de grandeur matérielle, de conquêtes, de violences, de ruines, d'alliances, de mariages, etc., et tout est figuré par des métaux, par de la boue, matière froide et inerte. Il n'en est pas ainsi dans le mystère des Bêtes. Il y existe précisément des signes non équivoques de relations avec le divin. Par exemple : les blasphèmes contre le Très-Haut, les persécutions contre les Saints, le cœur humain donné à la première Bête, le tribunal extraordinaire que préside le Juge céleste, enfin la glorification du « peuple des Saints du Très-Haut » (VII, v. 25-28).       

Tous ces signes indiquent que ce mystère se rapporte bien à un domaine spirituel, à une affaire de religion dont le jugement relève immédiatement de Dieu.  

En résumé, dans le mystère des Bêtes, ces mêmes Empires sont représentés avec esprit et vie, dans leur rapport avec la Divinité, et sous forme de Bêtes sauvages, parce que ces rapports ne tendent pas, bien au contraire, à accorder à Dieu l'honneur et le culte qui lui sont dus. Ceci établi, nous pouvons, sans grand danger de nous écarter de la vérité, affirmer que : 

ces quatre Bêtes ne représentent rien d'autre que quatre grandes et fausses religions, 
qui devaient égarer l'humanité au cours des siècles.

 

Comme tant d'autres Bêtes sorties de l'Abîme, elle devaient faire leur proie de la malheureuse descendance d'Adam, tenter de la mener à sa ruine, à la perdition éternelle.       

Elles représentent, d'une façon générale, les quatre religions dominantes du monde. Ces religions, fausses et difformes, bien qu'ayant été, et étant, innombrables dans leurs détails, dans leurs formes, se réduisent en définitive à quatre.   

Les trois premières se présentent sous l'image de trois fauves, connus pour être les plus féroces, les plus redoutables ; la quatrième apparaît sous l'image d'un être nouveau, très différent des autres et résumant en elle la férocité de toutes les autres Bêtes.

 

 

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La première bête

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15/10/2013
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